Réjean Legault : Chercheur invité au laboratoire hortence

Réjean Legault, professeur à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal, se joint au laboratoire de recherche hortence pour l’année académique 2022-2023. Sa recherche en cours porte sur l’idée du brutalisme dans l’architecture moderne.

Réjean Legault est professeur à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où il enseigne depuis 2001. Diplômé en architecture de l’Université de Montréal, il poursuit ses études en histoire et théorie de l’architecture au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Boston. Il obtient son Ph.D. en 1997 avec une thèse intitulée « L’appareil de l’architecture moderne : New Materials and Architectural Modernity in France, 1889-1934 ». De 1991 à 1995, il enseigne l’histoire de l’architecture dans le cadre du programme parisien de l’université Stanford et travaille comme chargé d’études au Centre d’archives d’architecture du XXe siècle de l’Institut français d’architecture (IFA) à Paris.

En 1996, il est nommé à la tête du nouveau Centre d’études du Centre Canadien d’Architecture (CCA) à Montréal et au cours des cinq années suivantes, il planifie, met en œuvre et dirige le programme de chercheurs invités du Centre d’études. C’est dans le contexte des activités scientifiques du Centre qu’il co-dirige la publication du livre Anxious Modernisms : Experimentation in Postwar Architecture Culture (MIT Press, 2000). En 2001, il rejoint l’École de design de l’UQAM où il participe au développement du nouveau programme d’études supérieures spécialisé (DESS) en connaissance et sauvegarde de l’architecture moderne.  En 2005, il est chargé de formuler et mettre sur pied le premier programme de maîtrise de l’École de design, programme qu’il dirige de 2012 à 2015 et de 2019 à 2022.

Ses recherches, communications et publications portent sur l’historiographie de l’architecture moderne, sur les rapports entre matériaux et modernité architecturale, ainsi que sur la tectonique et les cultures constructives. Il a écrit sur des réalisations de Louis Kahn, Luigi Moretti, I.M. Pei, Enrico Peressutti, Gio Ponti, Paul Rudolph et Eero Saarinen, ainsi que sur des bâtiments emblématiques tels qu’Habitat 67 de Moshe Safdie et le pavillon américain à l’Expo 67 de Buckminster Fuller et Shoji Sadao.

En lien avec ses intérêts de recherche, il a organisé cinq expositions au Centre de design de l’UQAM : Norman Slater : Leçons de design / Design Lessons (2011) ; Papineau Gérin-Lajoie Le Blanc et l’architecture du Québec moderne, 1958-1974 (2015) ; Montréal et le rêve géodésique / Montreal’s Geodesic Dreams (2017), ainsi que la présentation locale des expositions itinérantes Arthur Erickson – Lignes topographiques / Site Lines (2015) et Pier Luigi Nervi – l’architecture comme défi (2021).  Il a également été le commissaire invité de l’exposition du Musée des beaux-arts du Canada Le Canada construit/reconstruit un pavillon à Venise présentée lors de la 16e Biennale d’architecture de Venise (2018). L’exposition visait à souligner la restauration du pavillon conçu par l’agence milanaise BBPR et inauguré en 1958. Ce projet de recherche a aussi mené à la publication du livre Le pavillon du Canada à la Biennale de Venise (2020) et la production du film documentaire À ciel ouvert : un pavillon à Venise (2020) par l’Office national du film du Canada.

Son projet de recherche en cours porte sur l’idée du brutalisme dans la culture architecturale moderne et contemporaine. Ce projet se fonde sur plusieurs activités et contributions réalisées au cours des vingt dernières années, dont l’article « The Trajectories of Brutalism : England, Germany and Beyond » publié dans l’ouvrage SOS Brutalism : A Global Survey (Park Books, 2017). Il se fonde également sur la récente publication d’une notice scientifique et d’une bibliographie raisonnée et commentée sur le « Brutalisme en architecture » pour Oxford University Press (2022). Si ces différentes contributions lui ont permis de faire le point sur l’état du savoir sur ce thème controversé, elles l’ont aussi convaincu de la nécessité d’approcher ce phénomène suivant une perspective radicalement nouvelle.